Au Togo comme dans une grande partie des pays d’Afrique, les maladies mentales sont un mal constant et les soins psychiatriques, un remède quasi inexistant.

Mon souvenir du Togo est très imprégné par la médecine : la première fois que j’y suis allé, je participais à un voyage humanitaire destiné à approvisionner les villages togolais en médicaments. Quand j’y suis retourné l’année d’après, j’ai fais la rencontre d’une infirmière psychiatre française venue étudier les méthodes traditionnelles de traitement des maladies mentales, avec qui j’ai découvert les ébouillantés de Tchalo.

A quelques kilomètres de la ville de Lomé, au sud du Togo, nous avons visité le seul hôpital psychiatrique du pays. C’était il y a longtemps et les souvenirs que j’en garde sont peu nombreux, mais assez marquants.

Je me souviens de la difficulté que nous avions eu à y entrer malgré une recommandation officielle du corps médical français. Dans un premier quartier, certains patients suivaient des séances de musicothérapie, tandis que d’autres somnolaient sur des tables et des bancs, dans une léthargie causée par les médicaments. Dans un autre quartier, des hommes étaient entassés dans des cellules de quelques m2, sans aucun confort et à moitié dénudés. Peut-être des patients atteints de troubles graves et considérés comme plus dangereux que les autres… Je me souviens enfin avoir aperçu en repartant un camion de type ambulance, décharger des hommes et des femmes menottés.

L’hôpital a certainement évolué depuis cette époque, mais je vous laisse découvrir au travers de quelques clichés l’image que j’en garde.